Une homélie de fr. Martin Neyt
Mes frères, mes sœurs : « Cette année, les chrétiens orthodoxes et catholiques célèbrent ensemble le Christ ressuscité, rayonnant de lumière. Ensemble, écoutons comment cette lumière se transmet aujourd'hui à Jérusalem à partir du Saint Sépulcre ».
« Cette lumière perpétuelle », allumée au-dessus du Tombeau est envoyée par le patriarche qui enflamme les deux torches ; à travers l'une des ouvertures, pratiquées dans les murs de la chapelle de l'ange, il donne la lumière aux chrétiens arabophones, tandis que de l'autre ouverture le prélat arménien donne la lumière aux Coptes et aux Syriens. Déjà, « la Lumière » est portée à l'autel du katholikon. C'est alors que les portes s'ouvrent....Mais voici que s'avance lentement le patriarche grec, majestueux, les bras élevés, les torches allumées. Le « Feu béni » est accueilli par des acclamations et des cris de joie dans une bousculade indescriptible. Tout le monde se précipite pour allumer ses propres cierges, si possible aux cierges des patriarches.
La lumière se propage alors avec une rapidité incroyable. Toute l' Anastasis (rotonde du tombeau du Christ) est illuminée de la lumière de la Résurrection. Des envoyés de Bethléem, de Nazareth et des villages proches et lointains, ainsi qu'une foule de pèlerins reçoivent la lumière pour la porter chez eux, dans leur pays. « La Sainte Lumière » sortie du Tombeau de Jérusalem, n'a jamais cessé d'atteindre les pays avoisinants, Jordanie, Syrie, Liban, Egypte, traversant les frontières hermétiquement closes. Les pèlerins russes, dont le nombre ne cesse d'augmenter chaque année sont là pour recueillir dans leur lanterneau cette lumière qu'ils caressent de la main, qu'ils laissent glisser sur le visage.« On comprend aisément le symbolisme profond de cet évènement unique : le Christ ressuscité qui a traversé le royaume de la mort jaillit du tombeau, il est cette lumière qui illumine le monde entier ».
L'instant s'inscrit dès le premier jour : à l'amour qui meut le soleil et les étoiles, à l'aube du premier jour, au petit matin du dimanche, les myrophores, ces saintes femmes porteuses de myrrhes, se rendent à la tombe de Jésus et le découvrent vide : la pierre est enlevée ; les bandelettes posées à part, et le linge roulé ailleurs, des anges vêtus de blanc sont présents. Est-ce un signe du Ressuscité ? Les réactions sont multiples : certaines gardent le silence ou encore sont effrayées, elles courent avertir les disciples. Pleurent-elles ? Cherchent-elles leur Maître ?
Simon-Pierre et le disciple bien-aimé avertis courent en hâte vers le tombeau, le second laisse passer le premier. Et en entrant, il vit et il crut, écrit St Jean. Toutefois, rien n'est dit sur la réaction de saint Pierre ? Oui, le tombeau vide laisse certains sceptiques. Où est le corps de Jésus ? Marie-Madeleine est effondrée ; elle quitte le tombeau et cherche dans le jardin. Un jardinier se retourne et interroge la femme aimée de Jésus : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »Ces premiers mots jaillissent du Ressuscité. Un rayon de lumière ouvre le ciel à l'appel de Jésus : « Marie ». Le reconnaissant, elle s'écrie « Rabbouni » c'est-à-dire « Maître » « Ne me retiens pas, dit-il, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu ». Jn 20, 17. Cette toute première vision du Fils bien-aimé du Père et sa première parole font écho en nos cœurs et celle à cette déclaration du Christ : « Mes brebis entendent ma voix ; je les connais et elles me suivent ». Jn 17, 27.
Citons également les disciples, qui, le soir même, avaient verrouillé les portes de leur demeure et pourtant Jésus leur apparaît, apportant sa paix et leur transmettant le souffle de l'Esprit saint. Huit jours plus tard, Il montre à Saint Thomas ses plaies et son côté et s'entend dire « Mon Seigneur et mon Dieu ». L'incrédulité règne les premiers jours, mais l'acte de foi de Thomas et celui de tous les autres appelle la promesse de Jésus : « Parce que tu as vu, Thomas, tu as cru : bienheureux ceux qui sans avoir vu, ont cru.
Parmi les millions de croyants qui, aujourd'hui portent la lumière du Christ dans leur cœur et comme un flambeau illumine leur entourage, tant d'images les accompagnent. C'est l'image du Baptême et de la Transfiguration au mont Thabor, celle du Bon Pasteur, celle du Verbe fait chair, l'Agneau de Dieu décrit par saint Jean dans l'Apocalypse. Ainsi, le Christ est annoncé comme la Lumière des hommes.
L'Apôtre Jean est le premier à affirmer dans son épître que Dieu est Lumière : « Telle est la bonne nouvelle que nous avons entendue de lui et que nous vous proclamons : Dieu est Lumière et il n'y a point d'obscurité en lui »(1 Jn 1,5).. Jésus a dit de lui-même : « Je suis la Lumière du monde » (Jn 9, 5). Pour l'Apôtre Jean, Jésus-Christ est la lumière qui brille « dans les ténèbres » et qui « illumine tout homme qui vient dans le monde » (Jn 1, 5,9).
Cette lumière habite en chacun de nous, elle échappe aux ténèbres, nous sort de la désespérance, nous relie à l'Amour de Dieu qui s'est incarné pour nous rejoindre et nous sauver de la mort. En ce jour de Pâques immémorial, recevons cette lumière, devenons cette lumière, soyons cette lumière : à jamais témoins de la présence de Jésus en nos cœurs et dans le monde. Autour de cette table, célébrons tout particulièrement le Christ donné et reçu à travers le pain et le vin. Réjouissons-nous car Jésus est vraiment ressuscité et se manifeste encore aujourd'hui au milieu de nous par le partage de son corps et de son sang. Et comme le disait St Augustin : « Recevez ce que vous êtes, devenez ce que vous recevez ».
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l'onction d'Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu'ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Dieu nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l'a établi Juge des vivants et des morts. C'est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
- Parole du Seigneur.
Ac 10, 34a.37-43
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle : c'est là l'?uvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23
Frères, ne savez-vous pas qu'un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ? Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c'est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.
- Parole du Seigneur.
1 Co 5, 6b-8
Voici le Dieu qui me sauve : j'ai confiance, je n'ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !
Is 12, 2, 4bcd, 5-6
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c'est Celui qui t'a faite, son nom est « Le Seigneur de l'univers ». Ton rédempteur, c'est le Saint d'Israël, il s'appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l'on rejette la femme de sa jeunesse ? - dit ton Dieu. Un court instant, je t'avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t'avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, - dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m'irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s'écartaient, si les collines s'ébranlaient, ma fidélité ne s'écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, - dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l'oppression, tu n'auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t'approchera plus.
- Parole du Seigneur.
Is 54, 5-14
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m'engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j'en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d'Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu'il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme perfide, ses pensées ! Qu'il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.
- Parole du Seigneur.
Is 55, 1-11
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes. Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l'avaient rendu impur. Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : ?C'est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !' Mais j'ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur - oracle du Seigneur Dieu - quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un c?ur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'ôterai de votre chair le c?ur de pierre, je vous donnerai un c?ur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »
- Parole du Seigneur.
Ez 36, 16-17a.18-28
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c'est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.
- Parole du Seigneur.
Rm 6, 3b-11
Le même jour (c'est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils s'entretenaient et s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Nous, nous espérions que c'était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l'aurore, elles sont allées au tombeau, elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu'elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre c?ur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l'ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l'un à l'autre : « Notre c?ur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment le Seigneur s'était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
- Acclamons la Parole de Dieu.
Lc 24, 13-35