Une homélie de fr. Benoît Standaert
Bienvenue à vous tous, chers amis.
« Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité » ! Alléluia !
Communions à cette joie tous ensemble !
Cette victoire éclaire la nuit comme l'aurore l'a fait ce matin tôt.
Cette victoire illumine aussi la vie et la mort de notre confrère, le P. Romain, notre doyen, mort à 98 ans, le soir du Mardi Saint, anticipant de quelques jours le calendrier pascal, se moquant d'une certaine façon de nos échéances chronologiques pour participer avant tout le monde à la joie victorieuse du Christ ressuscité ! « En avant la musique ! », était un de ses cris quand une liturgie traînait un peu trop à son goût ! Et il est parti « en avance » sur nous tous !
Invoquons ce Christ notre Paix, notre justification, notre rédemption et sainteté, qu'il règne dans nos vies, dans nos cœurs et dans nos corps et qu'il établisse dans notre monde la grande paix que ce monde semble encore toujours tragiquement incapable d'offrir. Prions et chantons avec une foi renouvelée : Kyrie eleison
Homélie
Chers amis.
Chacun des quatre évangiles de Pâques commence par un beau désir qui vit dans le cœur de quelques femmes fidèles. Au petit matin on les voit courir vers le tombeau. Elles désirent rejoindre Jésus, l'oindre avec affection, embaumer avec des aromates ce corps de leur maître et ami, mais aussi, en réalité, le conserver dans la mort. C'est un désir admirable mais aussi ambivalent : en l'embaumant elles ralentissent le processus de mort mais elle le confirment en même temps comme décédé, faisant tout pour le conserver dans la mort.
Or ce beau désir, nous le savons, sera surpris, pris de court, dépassé et envahi par un Inespéré merveilleux ! Pâques est l'œuvre de l'Inespéré qui traverse nos vies mortelles, ces vies immanquablement condamnées dès la naissance à un destin de mort. Laissons-nous surprendre aujourd'hui. Le plus beau doit encore venir ! Surprise, encore et encore, et si possible « à jamais » !
Dans le tombeau, les signes du départ de Jésus sont en réalité tout autres que dans le cas de son ami Lazare qu'on a entendu il y a quelques semaines. Les linges sont abandonnés, le linceul qui recouvrait la tête « est roulé en un endroit à part », dit le texte. Il s'est levé de la mort, victorieux, se débarrassant de ce qui pouvait le lier dans la mort, alors que Lazare devait être, sur l'ordre de Jésus, délié par d'autres !
Les signes de sa présence, c'est qu'il montre ses plaies - « ses mains et ses pieds » transfixés, dans Luc, « ses mains et son côté » dans Jean. C'est donc bien lui, identique à celui qu'on a descendu de la croix et déposé dans la tombe. Aux disciples d'Emmaüs il pose le geste de sa mort même dans le pain rompu et partagé. Voilà son signe auquel les disciples aussitôt le reconnaissent. La fraction du pain est signe et symbole de sa vie toute donnée « jusqu'au bout ».
Dans les échanges il rappelle toutes les Écritures. Moïse, les Prophètes, les Psaumes. Car tout parle de lui, de sa destinée ultime. Tout parle en réalité de Dieu. Du dessein de Dieu, de sa volonté qui traverse toutes les Écritures. De l'Acte de Dieu qui est Dieu : acte d'amour plus fort que la mort, acte d'une vie ultimement toujours victorieuse, d'une bénédiction qui réconcilie et donne la paix.
Notre foi pascale, ne l'oublions jamais est une foi en Dieu et s'appuie sur le témoignage des apôtres qui ont témoigné de Dieu !
Accueillons dans la foi cet Acte divin et établissons-nous dans cet Acte par l'espérance, par l'amour, par la force de l'Esprit. Celui-ci a été versé et répandu dans nos cœurs le jour de notre baptême. Il fait de nous des ardents, des brûlants, des habités par une force autre : le monde entier devrait le voir, le percevoir, s'en rendre compte comme d'une surprise toujours nouvelle. Il s'agit d'une force transformante qui change notre deuil en une danse.
Comme notre monde a besoin aujourd'hui de tels témoins communicatifs de la joie de Dieu ! À écouter les témoignages qui ont été recueillis lors du chemin de Croix au Colisée à Rome ce Vendredi saint, notre monde souffre atrocement : certains ont essayé six fois de faire la traversée de la Méditerranée, avant d'y réussir, pour échapper à la guerre dans leur pays, d'autres ont survécu de justesse à des actes terroristes tout simplement parce qu'ils sont chrétiens : ils ont tout quitté et laissé derrière eux famille, terres, cultures détruites et parents massacrés... Le foi chrétienne est pour l'instant de par le monde terriblement mise à l'épreuve, prenons-en pleinement conscience. Mais au terme de chaque témoignage des quatorze stations au Colisée, la voix de la prière s'élevait avec une force saisissante, capable de vaincre rancune et ressentiment pour offrir un pardon pur et gratuit au nom du Christ victorieux de la mort. Quel remarquable évangile a retenti dans la nuit grâce à ces nombreux visages de jeunes et moins jeunes chantant leur foi radieuse, plus forte que tout ce qui a pu les menacer et éprouver.
Poursuivons notre liturgie en renouvelant nos vœux et promesses du baptême. La nuit de Pâques et le jour même sont le jour anniversaire de notre baptême.
Paul en Romains 6 montre comment le mystère révélé en Christ vient s'inscrire et s'insérer dans la vie de chacun de nous grâce au grand geste rituel du baptême. Quelque 5 mille adultes recevront aujourd'hui le baptême dans l'église universelle : autour de chacun d'eux toute une communauté se rassemblera et tous se souviendront ensemble de l'insertion qui s'est accomplie mystiquement par ce geste décisif de leur plongée dans les eaux baptismales.
Un professeur de l'université de la KULeuven, un collègue exégète, Reimund Bieringer, a tenu tout récemment un discours significatif lors d'une célébration de 50 ans de catéchuménat d'adultes, une nouveauté depuis le Concile Vatican II. Il proposait d'avoir un baptistère pour adultes dans chaque église importante d'une agglomération. Et il rêvait d'une église catéchuménale, qui se laisse former par des adultes qui ont fait et font la démarche baptismale comme un choix de vie complet, libre, lucide et responsable. Nos communautés rayonneraient bien davantage grâce à ce témoignage de personnes qui ont accédé à la foi à l'âge adulte.
C'est que désormais, par le baptême, nous appartenons pleinement à Dieu, notre vie n'est plus qu'une « vie à Dieu en Christ Jésus », comme le disait saint Paul ce matin, à la fin de la nuit. Quelle joie, quelle liberté, car nous sommes tous fils et filles de Dieu, frères et sœurs du Fils unique de Dieu, Jésus Christ !
Méditons un moment en silence pour prendre pleinement conscience de ce qu'apporte pour chacun de nous le baptême remémoré.
Traditionnellement on prononce trois formules qui nous séparent du monde du mal et de la mort, et trois paroles qui nous engagent et nous font adhérer au Dieu vivant, à son Fils Christ Jésus et dans l'Esprit. Vivons et vibrons pleinement dans chaque parole de distanciation et de totale adhésion que nous prononçons, chaque fois à trois reprises.
Nous disons : Nous y renonçons, par trois fois, et puis nous reprenons trois fois : Nous croyons. On prend sur soi sa pleine responsabilité de couper avec un monde qui dépérit et on donne sa confiance et adhésion à Dieu et à son Christ, dans l'Esprit, au cœur du peuple de Dieu, l'Eglise en marche vers la plénitude du Royaume.
Qu'il en soit ainsi. Amen. Alléluia.
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l'onction d'Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu'ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Dieu nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l'a établi Juge des vivants et des morts. C'est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
- Parole du Seigneur.
Ac 10, 34a.37-43
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle : c'est là l'?uvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23
Frères, ne savez-vous pas qu'un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ? Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c'est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.
- Parole du Seigneur.
1 Co 5, 6b-8
Voici le Dieu qui me sauve : j'ai confiance, je n'ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !
Is 12, 2, 4bcd, 5-6
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c'est Celui qui t'a faite, son nom est « Le Seigneur de l'univers ». Ton rédempteur, c'est le Saint d'Israël, il s'appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l'on rejette la femme de sa jeunesse ? - dit ton Dieu. Un court instant, je t'avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t'avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, - dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m'irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s'écartaient, si les collines s'ébranlaient, ma fidélité ne s'écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, - dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l'oppression, tu n'auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t'approchera plus.
- Parole du Seigneur.
Is 54, 5-14
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m'engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j'en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d'Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu'il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme perfide, ses pensées ! Qu'il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.
- Parole du Seigneur.
Is 55, 1-11
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes. Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l'avaient rendu impur. Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : ?C'est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !' Mais j'ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur - oracle du Seigneur Dieu - quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un c?ur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'ôterai de votre chair le c?ur de pierre, je vous donnerai un c?ur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »
- Parole du Seigneur.
Ez 36, 16-17a.18-28
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c'est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.
- Parole du Seigneur.
Rm 6, 3b-11
Le même jour (c'est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils s'entretenaient et s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Nous, nous espérions que c'était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l'aurore, elles sont allées au tombeau, elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu'elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre c?ur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l'ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l'un à l'autre : « Notre c?ur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment le Seigneur s'était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
- Acclamons la Parole de Dieu.
Lc 24, 13-35