Homélie du 26 janvier 2020

Il vint habiter à Capharnaüm pour que soit accomplie la parole d'Isaïe

Dimanche, 3ème Semaine du Temps Ordinaire - Année A

Une homélie de fr. Reggie Dewinter

Soeurs et Frères.

L'Évangile d'aujourd'hui revient sur le baptême de Jésus fêté dimanche passé.

Avec la Noël , l'Épiphanie et la fête de la Sainte Famille, la liturgie nous avait presque fait oublier ce personnage pittoresque qui nous avait accompagnés au mois de décembre pendant tout le temps de l'Avent : Jean Baptiste, le plus grand de tous les prophètes. Ce dimanche comme par surprise, comme une farce liturgique, Jean-Baptiste nous revient! Mais il s'estompe pour finalement disparaître et laisser apparaître le personnage de Jésus, de plus en plus lumineux, qui désormais va occuper toute la place.

« Il faut que je diminue et qu'il croisse » disait-il. Mais avant de disparaître, il nous présente Jésus : « c'est l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » Non, avertit Jean Baptiste, ce n'est pas un messie politique, ce n'est pas un casseur de monde, un grand justicier. C'est l »agneau, vous savez, c'est celui dont parle Isaïe. C'est l'agneau qui se laisse mener a l'abattoir. C'est l'agneau de Dieu qui rend caducs tous les sacrifices et l'institution du Temple. C'est l'agneau, signe de tendresse et de non-violence.

Et Jean de poursuivre sa présentation en parlant de Jésus a partir de son baptême, parce que c'est au baptême de Jésus que s'est manifesté sa véritable identité : habité par l'Esprit de Dieu, il est le bien-aimé du Père, il est le Fils de Dieu. Pour ce faire, le Christ s'enfonce dans les eaux boueuses du Jourdain. Il signifie ainsi qu'il reprend a son compte l'exploit du peuple juif qui a pris le risque de s'enfoncer dans la Mer Rouge pour se libérer des Égyptiens. S'enfoncer das les eaux de la libération.

Ainsi l'eau de notre baptême signifie qu'a la suite du Christ, notre vie n'est qu'un passage vers une libération définitive. Car vivre pour un chrétien, c'est mourir a toute forme de mal, de souffrance et d'égoïsme .Vivre c'est passer a plus de vérité, plus d'amour, passer dans la lumière de Dieu.

Pour Jésus, son vrai baptême fut sa mort sur la Croix d'où il est passé dans la résurrection. Notre mort sera notre baptême définitif.

Et heureusement qu'il y avait la colombe ou l'Esprit Saint. L'Esprit de Dieu qui planait sur le chaos du monde pour présider a la création, pour faire un monde nouveau.

Heureusement il y avait la colombe ou l'Esprit-Saint. L'esprit de Dieu qui planait sur le chaos du monde pour présider a la création, pour faire un monde nouveau. Comme après le déluge pour annoncer la nouvelle création. L'Esprit qui féconda Marie.

l'Esprit-Saint était la au baptême de Jésus car l'Esprit Saint, c'est Dieu a l'oeuvre dans nos vies.

Que deviendrait notre adhésion a Jésus, que deviendrait notre foi, que deviendrait la qualité de notre amour, de nos engagements si Dieu - par l'Esprit - n'était pas a l'oeuvre en nos vies ?

 

Dans la Galilée des nations le peuple a vu se lever une grande lumière

Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain, et la Galilée des nations. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l'allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane.

- Parole du Seigneur.

Is 8, 23b - 9, 3

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.

Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »

Ps 26 (27), 1, 4abcd, 13-14

Tenez tous le même langage ; qu'il n'y ait pas de division entre vous

Frères, je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ : ayez tous un même langage ; qu'il n'y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d'opinions. Il m'a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu'il y a entre vous des rivalités. Je m'explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j'appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j'appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j'appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j'appartiens au Christ ». Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? Le Christ, en effet, ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l'Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ.

- Parole du Seigneur.

1 Co 1, 10-13.17

Il vint habiter à Capharnaüm pour que soit accomplie la parole d'Isaïe

Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C'était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

- Acclamons la Parole de Dieu.

Mt 4, 12-17